フランス文学と詩の世界
Poesie Francaise traduite vers le Japonais
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群集 Les foules:ボードレール


  群集のなかに湯浴みすることは誰にでもできるものではない。群集を享受することはひとつの芸術なのである。幼い頃妖精によって仮装と仮面への趣味を吹き込まれ、定住を嫌い、旅を愛する者のみが、人類にツケを回して、陽気な酒盛りを楽しむことができる。

  群集と孤独。これは活動的で多産な詩人にとっては、同義的で変換可能な言葉だ。自分の孤独を増殖させることを知らないものは、もはや動き回る群集のなかに一人でいることはできない。

  詩人はこの比類なき特権を享受する。仮面をかぶることによって、自分自身にも他人にもなりきるのだ。身体を求めてさまよう魂のように、詩人は欲するときに、他者の人格の中に入り込む。詩人にとっては、あらゆる場所は開け放たれている。もし閉ざされているかに見える場所があるとしたら、そこは詩人にとって訪れる価値のない場所なのだ。

  孤独で思慮深い散策者は、この普遍的な魂の共感から独特の陶酔を感じ取る。容易に群集と溶け合えるものは熱狂的な喜びを知っている。金庫のように閉じこもったエゴイストや、軟体動物のようにものぐさな怠け者には無縁の喜びである。彼は周囲が差し出すあらゆる信条、あらゆる歓喜、あらゆる悲惨を自分のものとして受け入れる。

  この得もいえぬ恍惚、この魂の聖なる放蕩に比べれば、人が愛と呼ぶものは、ちっぽけで、限られた、弱々しいものでしかない。それはふと出現した予想外のこと、通り過ぎる未知の人にも、詩も慈愛も、自らのすべてをささげるのである。

  時折はこの世の幸福な人々に、たとえ彼らの馬鹿げた自尊心を傷つけるだけだとしても、この世には彼らよりすぐれた、偉大で洗練された幸福があるのだということを、教えてやるのはいいことだ。殖民地の建設者、庶民の教導者、地の果をさすらう伝道僧たちは疑いなく、この神秘的な陶酔について、知るところがあった。そして彼らが苦心して作り上げた大家族のさなかにあって、変転する運命や清純な生活ぶりを非難する人々に対して、時折微笑を漏らしたに違いないのだ。


ボードレールは、名もない庶民やその無数の集まりである群集に対して、一種特別の愛着を持っていた。

群集とは近代都市に歴史上初めて現れた現象だ。パリはロンドンと並んで、この近代都市の先駆けであり、そこにはおびただしい群集が生まれた。群衆はマッスとしての人間であり、それを構成する一人一人は意味を持たない。なのにどこか人間的な表情をも持っている。ボードレールはこの不思議な存在に大いなる好奇心を抱き、それを詩の中で歌った最初の人だ。






Les foules - Charles Baudelaire, Le Spleen de Paris

  Il n’est pas donné à chacun de prendre un bain de multitude : jouir de la foule est un art ; et celui-là seul peut faire, aux dépens du genre humain, une ribote de vitalité, à qui une fée a insufflé dans son berceau le goût du travestissement et du masque, la haine du domicile et la passion du voyage.
 

  Multitude, solitude : termes égaux et convertibles pour le poète actif et fécond. Qui ne sait pas peupler sa solitude, ne sait pas non plus être seul dans une foule affairée.
  

  Le poète jouit de cet incomparable privilège, qu’il peut à sa guise être lui-même et autrui. Comme ces âmes errantes qui cherchent un corps, il entre, quand il veut, dans le personnage de chacun. Pour lui seul, tout est vacant ; et si de certaines places paraissent lui être fermées, c’est qu’à ses yeux elles ne valent pas la peine d’être visitées.

  Le promeneur solitaire et pensif tire une singulière ivresse de cette universelle communion. Celui-là qui épouse facilement la foule connaît des jouissances fiévreuses, dont seront éternellement privés l’égoïste, fermé comme un coffre, et le paresseux, interné comme un mollusque. Il adopte comme siennes toutes les professions, toutes les joies et toutes les misères que la circonstance lui présente.

  Ce que les hommes nomment amour est bien petit, bien restreint et bien faible, comparé à cette ineffable orgie, à cette sainte prostitution de l’âme qui se donne tout entière, poésie et charité, à l’imprévu qui se montre, à l’inconnu qui passe.

  Il est bon d’apprendre quelquefois aux heureux de ce monde, ne fût-ce que pour humilier un instant leur sot orgueil, qu’il est des bonheurs supérieurs au leur, plus vastes et plus raffinés. Les fondateurs de colonies, les pasteurs de peuples, les prêtres missionnaires exilés au bout du monde, connaissent sans doute quelque chose de ces mystérieuses ivresses ; et, au sein de la vaste famille que leur génie s’est faite, ils doivent rire quelquefois de ceux qui les plaignent pour leur fortune si agitée et pour leur vie si chaste.

  

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作者:壺齋散人(引地博信) All Rights Reserved (C) 2007
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