フランス文学と詩の世界
Poesie Francaise traduite vers le Japonais
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貧乏人の玩具 Le joujou du pauvre


  無邪気な気晴らしをひとつ、諸君に教えてあげよう。この世には罪のない遊びが少なすぎるから。

  朝、道路をぶらつこうとして出かける際には、安物のおもちゃをポケットに入れて行きたまえ。―例えば糸で操る平べったいプルチネルラ人形。カナトコをたたく鍛冶屋でもいいし、尻尾がホイッスルになっている馬にまたがった騎士でもいい ―そして居酒屋の前で、あるいは木陰の中で、偶然出会った貧しい子供に、それをくれてやりたまえ。子供の目はきっと途方もなく大きく見開くだろう。でもすぐにはそれを受け取ろうとはしない。降って湧いた幸運が信じられないのだ。でもやがて勢いよくおもちゃをひったくり、逃げていくだろう。ちょうど餌を投げ与えられた猫が、人間を警戒する余り、遠く離れたところに運んでいってから食うように。

  日の光に照らされた美しい城の白壁が見え隠れする大庭園、その鉄柵の向こう側に、こざっぱりした少年が、洒落た散歩着を着て小道に立っていた。

  贅沢でしかも無頓着、金持ちにはよくみられるこの光景は、少年をとても可愛く見せていた。まるで中流や貧困家庭の子とは、違った素材でできているかのように。

  少年の傍らには、すばらしい人形が草の上に転がっていた。ニスで塗られて黄金色に輝き、紫色の衣装を着て、羽飾りやガラス細工に包まれて。だが少年はそのお気に入りの人形には目もくれようとはしなかった。彼が見つめていたのは別のものだったのだ。

  柵のこちら側の路上には、アザミやイラクサの花に囲まれて、薄汚く、ひ弱で、煤けた顔の少年がいた。だが、この少年から忌まわしい悲惨の錆を取り除いたならば、あたかも目利きの鑑定家が分厚い上塗りの下に理想の名画を見抜くように、公平な目はそこに美を見出したに違いない。

  大通りと城、この二つの世界を隔てる象徴的な柵を介して、貧乏人の子供が金持ちの子供に、自分のおもちゃを見せた。すると金持ちの子供は、まるで始めてみる珍しいものをいじるように、そのおもちゃを勢い欲くねくりまわした。おお、そのおもちゃは、子供になぶられ、かごの中で暴れまわった。それはなんと、生きたネズミだったのだ。子供の両親が、おそらく金銭的な理由から、自分で生きたおもちゃを捕らえて、与えたのだろう。

  すると二人の子供たちは、ともに白い歯を見せながら、互いに仲良く笑いあったのだった。


ボードレールが子供をテーマに取り上げるのはめずらしいことだ。この詩のように子供を取り上げた場合でも、子供たちの無邪気さを歌うということはしない。彼は子供の姿のなかにも、惨めな社会が反映しているのを見る。






Le joujou du pauvre

Je veux donner l'idée d'un divertissement innocent. Il y a si peu d'amusements qui ne soient pas coupables!

Quand vous sortirez le matin avec l'intention décidée de flâner sur les grandes routes, remplissez vos poches de petites inventions à un sol, - telles que le polichinelle plat mû par un seul fil, les forgerons qui battent l'enclume, le cavalier et son cheval dont la queue est un sifflet, - et le long des cabarets, au pied des arbres, faites-en hommage aux enfants inconnus et pauvres que vous rencontrerez. Vous verrez leurs yeux s'agrandir démesurément. D'abord ils n'oseront pas prendre; ils douteront de leur bonheur. Puis leurs mains agripperont vivement le cadeau, et ils s'enfuiront comme font les chats qui vont manger loin de vous le morceau que vous leur avez donné, ayant appris à se défier de l'homme.

Sur une route, derrière la grille d'un vaste jardin, au bout duquel apparaissait la blancheur d'un joli château frappé par le soleil, se tenait un enfant beau et frais, habillé de ces vêtements de campagne si pleins de coquetterie.

Le luxe, l'insouciance et le spectacle habituel de la richesse, rendent ces enfants-là si jolis, qu'on les croirait faits d'une autre pâte que les enfants de la médiocrité ou de la pauvreté.

A côté de lui, gisait sur l'herbe un joujou splendide, aussi frais que son maître, verni, doré, vêtu d'une robe pourpre, et couvert de plumets et de verroteries. Mais l'enfant ne s'occupait pas de son joujou préféré, et voici ce qu'il regardait:

De l'autre côté de la grille, sur la route, entre les chardons et les orties, il y avait un autre enfant, sale, chétif, fuligineux, un de ces marmots-parias dont un oeil impartial découvrirait la beauté, si, comme l'oeil du connaisseur devine une peinture idéale sous un vernis de carrossier, il le nettoyait de la répugnante patine de la misère.

A travers ces barreaux symboliques séparant deux mondes, la grande route et le château, l'enfant pauvre montrait à l'enfant riche son propre joujou, que celui-ci examinait avidement comme un objet rare et inconnu. Or, ce joujou, que le petit souillon agaçait, agitait et secouait dans une boîte grillée, c'était un rat vivant! Les parents, par économie sans doute, avaient tiré le joujou de la vie elle-même.

Et les deux enfants se riaient l'un à l'autre fraternellement, avec des dents d'une égale blancheur.

  

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作者:壺齋散人(引地博信) All Rights Reserved (C) 2007
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