フランス文学と詩の世界
Poesie Francaise traduite vers le Japonais
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もう Deja:ボードレール


  既に百度も太陽は、水平線がかろうじて見える海の、この巨大な桶の中から、輝かしくあるいは悲しげに出現したのだった。既に百度も太陽は、夕暮れの巨大な水槽の中に、きらめきつつ或いは不機嫌そうに沈んだのだった。もう何日も前から、我々は天空の反対側に思いを馳せ、そこに何があるか憶測してきた。どの船客もぶつぶつと不平を鳴らした。陸地の近づいたことが、彼らの苛立ちを募らせたのかもしれない。「いったいいつになったら」と彼らはいうのだ。「高波に揺られ、どよめく風に煽られながら寝なくともすむようになるのだ?いったいいつ、海水のように塩辛くない肉を食えるのだ?いつになったら、ちゃんとした椅子に腰掛けて食事ができるようになるのだ?」

  中には家族を思い浮かべ、不実で無愛想な妻や騒々しい子供たちを恋しがるものがある。みな夢中で大地を恋しがる余り、そこに生えている草を家畜以上の熱心さで食いかねないほどだった。

  ついに岸辺が見え、近づくにしたがって、それが眩いばかりのすばらしい陸地であることがわかった。漣には生命の音楽がたゆたい、緑あふれる海岸からは、花々や果実の匂いがあたり一面に漂ってきた。

  人々は喜びの余り、先ほどまでの不機嫌など吹き飛んでしまった。すべての争いを忘れ、お互いの過ちを許しあい、決闘の取り決めをなかったことにし、あらゆる恨みを煙のように霧散させた。

  独り私だけは悲しかった、途方もなく悲しかった。尊厳を奪われた聖職者のように、悲痛な苦しみを感じずには、余りにも魅力的なこの海から、離れることができなかったのだ。この海は恐ろしく単純ななかにも無限に変化する。また生きとし生けるものすべての魂の、感情、苦悶、恍惚をうちに含み、それらを、戯れや、歩みや、怒りや、微笑の形で表現する。

  この比類なき美に別れを告げるにあたって、私は死ぬほど打ちのめされた気持ちになった。同船の皆が“とうとう!”といったのに対して、私が“もう”としか叫び得なかった理由はここにあった。

  だがそれは陸地なのだった。豊かですばらしい陸地、喧騒、情熱、快適、祝祭がうずまく陸地。それは約束に満ちていて、我々にバラや麝香の香りを運んでくれ、生命の音楽が愛のささやきとなって届けられるところなのだ。


ボードレールには、若い頃南洋に航海したときのことを歌った詩がいくつかある。これはそれを散文詩の形で表現したものだ。

この散文詩の中でボードレールは、海の魅力に取り付かれるあまり、陸に下りることを嫌がっているように書いているが、事実としては、航海を予定より短時間で切り上げ、懐かしいフランスに舞い戻っている。






Déjà

Cent fois déjà le soleil avait jailli, radieux ou attristé, de cette cuve immense de la mer dont les bords ne se laissent qu'à peine apercevoir; cent fois il s'était replongé, étincelant ou morose, dans son immense bain du soir. Depuis nombre de jours, nous pouvions contempler l'autre côté du firmament et déchiffrer l'alphabet céleste des antipodes. Et chacun des passagers gémissait et grognait. On eût dit que l'approche de la terre exaspérait leur souffrance. "Quand donc", disaient-ils, "cesserons-nous de dormir un sommeil secoué par la lame, troublé par un vent qui ronfle plus haut que nous? Quand pourrons-nous manger de la viande qui ne soit pas salée comme l'élément infâme qui nous porte? Quand pourrons-nous digérer dans un fauteuil immobile?"

Il y en avait qui pensaient à leur foyer, qui regrettaient leurs femmes infidèles et maussades, et leur progéniture criarde. Tous étaient si affolés par l'image de la terre absente, qu'ils auraient, je crois, mangé de l'herbe avec plus d'enthousiasme que les bêtes.

Enfin un rivage fut signalé; et nous vîmes, en approchant, que c'était une terre magnifique, éblouissante. Il semblait que les musiques de la vie s'en détachaient en un vague murmure, et que de ces côtes, riches en verdures de toute sorte, s'exhalait, jusqu'à plusieurs lieues, une délicieuse odeur de fleurs et de fruits.

Aussitôt chacun fut joyeux, chacun abdiqua sa mauvaise humeur. Toutes les querelles furent oubliées, tous les torts réciproques pardonnés; les duels convenus furent rayés de la mémoire, et les rancunes s'envolèrent comme des fumées.

Moi seul j'étais triste, inconcevablement triste. Semblable à un prêtre à qui on arracherait sa divinité, je ne pouvais, sans une navrante amertume, me détacher de cette mer si monstrueusement séduisante, de cette mer si infiniment variée dans son effrayante simplicité, et qui semble contenir en elle et représenter par ses jeux, ses allures, ses colères et ses sourires, les humeurs, les agonies et les extases de toutes les âmes qui ont vécu, qui vivent et qui vivront!

En disant adieu à cette incomparable beauté, je me sentais abattu jusqu'à la mort; et c'est pourquoi, quand chacun de mes compagnons dit: "Enfin!" je ne pus crier que: "Déjà!"

Cependant c'était la terre, la terre avec ses bruits, ses passions, ses commodités, ses fêtes; c'était une terre riche et magnifique, pleine de promesses, qui nous envoyait un mystérieux parfum de rose et de musc, et d'où les musiques de la vie nous arrivaient en un amoureux murmure.

  

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作者:壺齋散人(引地博信) All Rights Reserved (C) 2007
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